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Incorporer Définitions :

« Mêler intimement une matière à une ou plusieurs autres matières, de façon qu'elles forment un mélange homogène.» Larousse « Incorporer la farine d'un seul coup. Remuez bien et vous obtiendrez une pâte lisse et sans grumeaux. [Grumeaux : petite boule formée par un liquide coagulé ou une substance pulvérulente mal delayée]. Peut-être dansons-nous pour éviter de laisser les grumeaux proliférer ? De quoi les grumeaux sont-ils l'écho ?" Lucie Van de Moortel, écriture en cours.

Intentions :

Il y a quelque temps j’ai entamé « la liste de ce qu’il y a dans mon corps ». Cette liste mêle le réalisme, c’est-à-dire scientifique et le sur-réalisme, c’est-à-dire poétique ou sensible. Des histoires corporelles s'écrivent, exprimant les sensations de corps vide, de corps plein et de leurs mémoires. Mon corps comme espace de création, espace dans lequel se mêle intimement tout un tas de matières, formant un mélange pas tout à fait homogène pour autant. Incorporer, c’est aussi l’histoire d’une femme et de milliers d’autres. L’histoire de l’incorporation d’une vie dans une autre, d’un corps dans un autre. Et l’histoire d’autres corps, ceux vivant l’absence, l’échec, le vide. La stérilité, la grossesse « non-évolutive », trop souvent tabous dans notre société, s’infiltrent et imprègnent cette création.   Sur la scène, un seul corps, englobé dans une pluralité de langages artistiques pour dépasser sa seule réalité. Ce corps sera l’espace par lequel viendront s’exprimer : la danse, par la recherche du mouvement tantôt sensible, tantôt symbolique ; le texte, celui qui raconte comme celui qui impacte ; la musique, oscillant entre sonorités réalistes et ambiance onirique ; enfin, la scénographie, utilisant l'objet comme la matière indomptable.

Seront convoqués, entre autres :

Des mots qui résonnent, une matriochka, de la farine, peut-être, le souvenir d'une chanson et de ses pas de danse, des tremblements et une vague.